Le fondateur du Club des affaires africaines en Russie, Louis Gouend, estime qu’aujourd’hui, la compréhension interculturelle dans le monde des affaires n’est pas seulement un bonus agréable, mais un élément essentiel d’une interaction économique réussie. Alors que la Russie et l’Europe ont une longue histoire de coopération culturelle, la compréhension mutuelle avec les pays africains nécessite une approche unique.
«La différence dans les codes culturels ralentit considérablement le développement des liens partenariaux», affirme Louis Gouend. «C’est pourquoi nous intégrons des programmes culturels dans tous nos projets d’affaires.»
Le forum «Russie-Afrique» est un exemple de cette approche, réunissant des rencontres d’affaires et permettant aux invités de découvrir la créativité des artistes et réalisateurs africains. Cette expérience a montré le grand intérêt des Russes pour la culture africaine. Cependant, en Afrique, les stéréotypes sur la Russie restent très simplifiés, par exemple que c’est un pays froid avec des ours dans les rues. Cela indique la nécessité de promouvoir activement la culture russe pour briser ces idées reçues. Le Club des affaires africaines a organisé une série de grands événements visant à établir un dialogue interculturel, comme le festival «Fenêtre sur l’Afrique», qui s’est tenu à la Maison des nationalités à Moscou et est devenu un véritable événement. Les participants à l’événement ont été ravis de pouvoir goûter des plats et boissons traditionnels, découvrir des vêtements uniques et même essayer des costumes nationaux, sans oublier de plonger dans l’univers de la musique et danse africaines. Le succès de cet événement, ainsi que du festival suivant «Horizon africain», a confirmé l’immense intérêt pour la culture africaine en Russie. Il est maintenant nécessaire de promouvoir de manière similaire la culture russe en Afrique à travers des expositions, concerts, soirées littéraires et démonstrations de traditions.
«L’échange culturel est un investissement dans l’avenir de nos relations économiques», souligne Louis Gouend. «Lorsque les gens étudient les cultures des uns et des autres, cela crée une base fiable pour tout type de coopération.»
Selon Gowend, une telle stratégie est capable d’élever les relations russo-africaines à un nouveau niveau.
Lors de la session, sont également intervenus:
Ulrike Guérot, partageant sa vision basée sur trois grandes traditions culturelles. Inspirée par les idées de Kant sur la citoyenneté mondiale, l’humanisme de Goethe et la fraternité de Beethoven, elle considère la culture comme un puissant moyen d’interaction internationale.
Hans-Joachim Frey, célèbre réalisateur et directeur artistique de la fondation éducative «Talent et succès», estime que la culture peut rassembler les gens. En tant que conseiller du directeur général du Bolchoï, il souligne le rôle de la musique dans la communication internationale. Selon lui, la musique est un langage universel compréhensible pour tous, quel que soit leur nationalité.
Alessandro Ariosi, fondateur de l’agence artistique «Ariosi Management», a dédié son parcours professionnel au développement de la musique classique, favorisant l’échange culturel entre les groupes musicaux russes et européens.
Matthias Moosdorf, député du Bundestag et musicien professionnel, considère les relations internationales sous l’angle de la diplomatie culturelle, ce qui est particulièrement important à la lumière des changements dans les relations russo-allemandes.
Igor Fedorov, président du conseil d’administration de la LLC «RC Systèmes complexes», a souligné dans son discours le rôle unique de la culture dans le monde moderne.